Dans le cadre de l’assurance-invalidité, l’assuré est soumis à une obligation de coopérer. À ce titre, il doit fournir des renseignements et participer à la procédure d’instruction. Cette obligation est en quelque sorte le pendant de la maxime d’office qui exige que l’assurance-invalidité mène une enquête et détermine d’office les faits pertinents. Sans la participation de l’assuré, l’AI ne serait pas en mesure de clarifier tous les éléments du cas. L’assuré doit aussi participer à l’instruction en acceptant toutes les mesures que l’on peut raisonnablement exiger de lui (examens médicaux, observations professionnelles, etc.). Par ailleurs, il a l’obligation de fournir toutes les informations demandées par l’assurance, et ce de manière véridique.
Si, sans motif valable, l’assuré ne remplit pas ses obligations de renseigner et de coopérer, l’office AI peut, soit refuser d’entrer en matière, soit rendre sa décision sur la base des documents dont il dispose, soit, dans des cas extrêmes, refuser de fournir des prestations ou les réduire.
Le principe général de l’obligation de réduire le dommage est applicable dans l’assurance-invalidité. Cela signifie que l’assuré doit spontanément prendre toutes les mesures que l’on peut raisonnablement attendre de lui, pour limiter le recours à l’assurance. Ainsi, s’il existe une mesure de réadaptation susceptible d’empêcher l’apparition d’une invalidité ou d’en limiter l’importance (comme une formation ou une réorientation professionnelle), l’assuré doit l’accepter. En principe, il doit aussi accepter de se soumettre à des traitements médicaux (opérations, psychothérapie, médication, etc.) susceptibles de prévenir l’invalidité ou de la réduire, à moins qu’en raison de circonstances particulières cela ne soit pas raisonnablement exigible.
Si, sans motif valable, l’assuré ne remplit pas son obligation de réduire le dommage, l’assurance-invalidité peut refuser de lui octroyer des prestations ou les réduire de manière temporaire ou permanente.
Enfin, l’assuré est soumis à l’obligation de communiquer. Il doit donc communiquer à l’office AI tout changement significatif de sa situation professionnelle et familiale ou de son état de santé, car de tels changements peuvent influer sur le droit aux prestations.